Petit apperçu
Jardinage
Actu
Potager bio Cosmétique naturelle
Bébés et enfants La toilette Le corps Le visage
Les mains Les pieds Produits de base Cuisine
Famille
Loisirs créatifs
Préférences
Se reconnecter --- 11 membres
( personne )
Lettre d'information
Visites
286176 visiteurs 4 visiteurs en ligne |
Education respectueuse - Atelier Faber & Mazlish : encourager l'autonomie
Voilà de loooongs mois que j’ai commencé cette série d’articles portant sur les ateliers Faber et Mazlish et les habiletés qui y sont travaillées. Et puis par manque de temps… Mais ces sujets me tiennent trop à cœur pour ne pas en faire profiter mon entourage. Tout le monde n’a pas le temps ni l’opportunité de suivre ce genre d’atelier, et puis la démarche n’est pas forcément évidente non plus car elle impose une certaine dose de remise en question, d’analyse, d’empathie. Ce n’est pas simple et il faut être prêt à se trouver assez vite déstabilisé. Voici donc aujourd’hui une petite synthèse de la séance consacrée à l’autonomie. Après avoir travaillé sur la coopération, on pourrait penser que c’est gagné, que nos enfants vont tout faire tous seuls, sans aide, et super bien en plus ! Sauf que pour agir seul il ne leur suffit pas d’être capables de coopérer, encore faut-il qu’ils soient suffisamment autonomes. L’autonomie c’est très vaste, de la prise d’initiative à l’accomplissement de tâches du quotidien, en passant par la libre pensée. Car nous souhaitons tous que nos enfants deviennent des adultes autonomes, capables de se débrouiller et de penser par eux-mêmes.
Offrir des choix : En plus de désamorcer une situation conflictuelle, les choix permettent souvent d’encourager l’autonomie. Il est 19h, le repas est sur la table et les jouets sont éparpillés sur le sol. Dans notre idéal de parent, le parfait-enfant-en-peluche rangerait ses jouets (voire même ne les aurait pas du tout sortis !), puis viendrait s’assoir à table en disant « merci Maman pour ce bon repas ». Dans la vraie vie bien souvent on entend un ordre « range tes jouets avant de passer à table ! », une fois, deux fois, puis le ton monte, au final l’enfant ne range pas, le parent finit par le faire en râlant, le parent pense que l’enfant à gagné, je ne suis pas certaine que l’enfant pense que le parent a perdu, toujours est-il que tout le monde est fâché et en fin de compte tout le monde est perdant. Dans ces moments-là j’ai pris l’habitude de proposer un choix simple « tu préfères ranger avant ou après le dîner ? ». Le choix ne porte pas sur le rangement en lui même, il faudra bien ranger, mais sur le moment. 9 fois sur 10, la réponse est « après » et une fois le repas terminé Loris s’attèle plus facilement à la tâche. Bien sûre je l’aide, il a 4 ans et demie, mais ça se passe souvent sans cris. Parfois il demande de l’aide à Mandine, ou prend des initiatives telles que mettre les petites voitures dans les plus grosses pour ranger plus vite. Parfois ça ne marche pas, et les jouets restent par terre jusqu’au lendemain matin. Parfois le lendemain matin, il prend sont sac à dos sans les doudoux qui sont restés sur le sol et que moi j’ai pourtant vus et laissés volontairement par terre. Oh ! La vilaine maman que voilà !!! C’est comme ça qu’on apprend à être autonome J Montrer que l’on respecte ses efforts : Quand un enfant apprend à marcher, tout le monde s’extasie et il ne viendrait à personne l’idée de le prendre dans les bras en disant « Non, ne marche pas, tu vas tomber, je vais te porter ! ». Alors pourquoi le fait-on quand il s’agit d’apprendre à manger, d’apprendre à ranger ou à enfiler ses chaussettes. Ça peut être vraiment rageant de ne pas arriver à enfiler une chaussette ! C’est difficile pour le petit enfant de 18 mois, mais c’est aussi en essayant qu’on finit par réussir. Dernièrement nous avons installé un îlot dans notre cuisine. C’était la première fois que nous montions ce genre de meubles, alors nous nous sommes battus avec les vis qui n’étaient pas du bon diamètre, le niveau qui ne voulait pas se mettre à niveau, les finitions qui n’étaient pas droites, la scie sauteuse… Nous nous sommes même un peu battus entre nous car c’est difficile de bricoler ensembles quand on n’a pas la même façon de travailler. Au final l’îlot est monté. Il n’est pas parfait bien sûr, mais c’est notre travail et nul doute que si nous devons un jour refaire notre cuisine les meubles seront un peu plus droits et les charnières un peu mieux ajustées. Il en est de même pour les enfants qui apprennent, ils méritent que leurs efforts soient respectés, pas forcément qu’on fasse les choses pour eux. Il ne s’agit pas de se demander « que sommes nous capables de faire pour nos enfants », mais plutôt « que sommes nous capables de ne PAS faire » pour eux. Pour aller dans le même sens, il est essentiel de ne pas supprimer l’espoir. Après avoir lu « le petit prince et le voleur d’étoiles », Loris a déclaré « Maman, je voudrais bien aller dans l’espace ! ». Il n’ira peut-être jamais dans l’espace, mais nous avons eu une conversation très intéressante sur le sujet. J’aurais pu lui répondre « Tu n’iras jamais dans l’espace ! » et couper court à la conversation, et par là aussi nous priver tous les deux de l’occasion d'avoir un bel échange.
Encourager l’enfant à utiliser des ressources extérieures : Toujours dans le même sens, il peut être enrichissant de ne pas répondre immédiatement à toute question qui nous est posée. Comment on fait les bébés ? C’est quoi la mort ? C’est quoi être amoureux ? L’enfant a parfois besoin d’exprimer ses doutes à travers un de ces questions, comme s’il pensait à haute voix. Ne pas y répondre immédiatement ne veut pas dire ignorer la question, mais cela aide l’enfant à utiliser des sources d’informations extérieures au foyer. Papa et Maman n'auront pas toujours réponse à tout, mais la bibliothécaire peut l’aider à trouver un ouvrage intéressant, que l’on lira ensembles, sur un sujet délicat.
Réactions à cet article
|