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Education respectueuse - Atelier Faber & Mazlish 1/7
Comment aider les enfants aux prises avec des sentiments pénibles
Voici un petit résumé de la première session de notre atelier Faber & Mazlish. Si la lecture des livres apporte déjà beaucoup, j’ai trouvé vraiment intéressant de pouvoir en parler en petit groupe. Chacune a un vécu différent, un ou des enfants d’âges différents, et le partage de nos expériences sur le sujet ne peut être qu’enrichissant. La première séance porte sur l’accueil des sentiments de l'enfant. Ce sont au départ les sentiments pénibles qui sont abordés, car bien entendu ce sont eux qui posent le plus souvent problème. Nous avons travaillé sur trois « habiletés » permettant l’accueil et le respect des sentiments de l’enfant : - L’écoute active - La formulation des sentiments - L’utilisation de l’imaginaire L’écoute active : Elle consiste à montrer simplement à l’enfant qu’on l’écoute. Plus que les mots, c’est l’attitude qui importe. Des mots très bien choisis mais prononcés distraitement sans un regard n’auront probablement pas l’effet escompté, alors qu’un simple « hum » pourra faire sentir à l’enfant que son sentiment est pris au sérieux, n’est pas nié. Un long discours peut bien souvent être évité. Par l’écoute active, l’enfant sera amené à réfléchir à haute voix et à chercher lui-même des solutions à son problème. La formulation des sentiments : C’est une habileté qui m’intéresse tout particulièrement, et sur laquel, je pense, j’ai le plus de travail personnel à accomplir. Bien souvent, notre vocabulaire des sentiments se limite à quelques termes : « en colère », « triste », « content »… Alors que le lexique est en réalité d’une grande richesse. Comment enrichir ce vocabulaire et aider nos enfants à l’utiliser ? L’employer nous même au quotidien semble être un bon point de départ, car c’est en nous entendant reconnaître nos sentiments que nos enfants pourrons apprendre à faire de même. Ensuite, nous pouvons les aider en formulant oralement leurs propres sentiments. Par exemple « Tu as l’air inquiet », « tu n’es pas sûr de vouloir aller à cette fête ». Une fois encore, c’est en verbalisant encore et encore que nous pourrons les aider à reconnaître leurs sentiments, et à les apprivoiser. J’ai remarqué notamment que lorsque je j’essaie de dire à Loris comment il se sent, par exemple lorsqu’il commence à s’agiter, la « crise » prend des proportions bien moindre que si je me contente d’attendre que ça passe… Ou peut-être est-ce moi qui aborde le conflit d'une façon différente... Avec un enfant de 20 mois, qui commence à peine à parler, c’est à la fois compliqué et très facile. Compliqué car il ne maîtrise encore qu’un vocabulaire limité. Mais inversement très facile car justement, c’est une occasion pour lui d’intégrer ce vocabulaire très tôt, contrairement à un enfant plus grand. J’ai donc commencé à répertorier les signes de sentiments et je réfléchis à comment fabriquer une sorte d'"horloge des sentiments", que toute la famille pourrait utiliser. Utilisation de l’imaginaire : Il est parfois astucieux d’utiliser l’imaginaire pour offrir à l’enfant ce qu’il ne peut pas avoir d’une autre manière. Cette habileté n’est pas toujours facile à mettre en pratique, il faut faire preuve d’une certaine créativité et d’une prise de recul suffisante. "Le petit Loris est attendu de toute urgence sur le stand de la compote de bananes !", prononcé avec une voix d'animateur de foire peut parfois faire des miracles !
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